VIRGINIE LIMBOURG

 

« En approchant sur une plage d’un de ces monolithes, il m’apparut d’une manière presque animale, carcasse vide, abandonnées, basculée dans le sable, comme la mue d’une espèce disparue. Lorsque j’y pénètre, une pesanteur singulière m’oppresse, l’épaisseur des parois m’est sensible, c’est une seconde enveloppe physiologique, amplifiant certains sens, protégeant les mouvements. Ici pas de fenêtres pour éclairer l’intérieur, l’embrasure n’éclaire que l’extérieur, mais avec la précision d’un phare. »

Paul Virilio « Bunker archéologie »